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DES AVIONS SPAD VII CONSTRUITS A BORDEAUX

(Michel BARON - CAEA)

 

La décentralisation de 1918.

Décidée fin 1917, cette opération a pour but de créer de nouvelles unités de production loin des zones de combat et de profiter des ressources en main d’œuvre. De nombreuses entreprises de la région parisienne y participent.

Certaines (De Marçay et Savary & Beauregard) acquièrent des usines déjà existantes et peuvent débuter rapidement leur production.

D’autres, dont les projets sont parfois très ambitieux entreprennent de construire de nouvelles installations ; l’armistice de 1918 avec la résiliation des marchés ne leur permettra pas de les mener à leur terme.

L’usine De Marçay.

Edmond De Marçay, qui possède déjà une usine à Paris, achète à Bacalan une ancienne distillerie (aujourd’hui, elle abrite la fourrière municipale) et l’aménage pour la fabrication d’avions. Les locaux sont vastes et permettent d’organiser une véritable production industrielle. En septembre 1918, les effectifs s’élèvent à 200 ouvriers et ouvrières, il est prévu d’en doubler le nombre. Plusieurs établissements bordelais travaillent en sous-traitance. Le premier avion produit est livré en septembre 1918.

L’armistice du 11 novembre entraîne la fin des hostilités et l’annulation des marchés ; toutefois, les avions dont tous les éléments ont été fabriqués continueront à sortir. Il aura livré 190 Spad VII montés et 170 en pièces, soit l’équivalent de 360 unités.

L’aérodrome de Blanquefort.

L’ancien aérodrome d’Issartier à Mérignac a été abandonné en 1914 à la mobilisation de son propriétaire. Il a été réquisitionné en 1917 et confié à l’armée américaine qui y a installé une école formant des observateurs aériens pour l’artillerie.

Pour pouvoir assurer la réception des avions sortis des usines bordelaises, le SFA (service des fabrications de l’aviation) construit un aérodrome à Blanquefort (dans la zone industrielle actuelle).

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